Quelles sont nos utopies concrètes ?

Placées au cœur de nos réflexions, elles servent de guide philosophique dans nos métiers.

Le cœur de nos aspirations

Nos utopies

Renouer avec le vivant*

Katherine

Le vivant n'est pas une altérité faible et en danger : c'est la matrice qui préside à nos existences d'êtres humains, qui nous a fait. Cependant, à force de déséquilibres, de surexploitation, de destruction et de dégradation, elle risque de nous défaire.

Nous devons définir un nouvel horizon d'alliance au vivant, qui intègre une redéfinition complète de nos manières de voir et d'interagir avec l'ensemble des êtres vivants, quels qu’ils soient.
Il ne s'agit donc pas de « protéger la nature », mais bien de reconnaître notre place dans cette extraordinaire et unique aventure du vivant, d'en respecter les fondamentaux, de la placer au cœur de nos projets et de nos politiques publiques, afin que le monde reste durablement habitable pour les humains (et les non-humains).
*inspiré par Baptiste MORIZOT.

S’affranchir des contraintes

Laetitia

Sortir de la gestion des contraintes et mettre l’envie au cœur du projet : les aspirations des élus, des habitants, des associations… Construire un récit de vie désirable avant d’aller vers une boîte à outils de solutions. Pour moi, cela veut dire concrètement : 

  • Accepter que chacun n’avance pas au même rythme et accepter d’être décontenancé par d’autres idées. Cela implique de prendre plus de temps dans l’émergence des projets avant d’entrer dans le volet technique, les perspectives visuelles… 

  • Faire des essais et parfois renoncer : il n’est jamais trop tard pour renoncer à une mauvaise solution !

  • Phaser les projets pour les améliorer et les questionner au fur et à mesure : quoi de plus naturel pour un projet qui s’étale sur 5, 10 ou 20 ans d’être réinterrogé, et, en allant bien au-delà du volet technique ? 

  • Partager les échecs pour vraiment s’améliorer : oser parler de nos parcours et valoriser nos expériences.

En constatant les rejets que peuvent susciter certains projets, et à l’heure d’une prise de conscience générale sur les enjeux écologiques, il est plus que nécessaire de revoir nos modes de construction et de pilotage de projets !

Être au service du bien commun

Charlotte

Il est nécessaire d'adopter une vision de l'urbanisme qui participe à la création de territoires propices à la qualité de vie, en plaçant les besoins collectifs, sociaux, environnementaux et culturels au centre des prises de décision. Être au service du Bien Commun est une responsabilité collective pour un futur désirable, durable et inclusif. C’est agir en mesurant les impacts de décisions politiques sur l’ensemble du vivant et sur le climat à long terme.

C’est, par exemple, donner les moyens aux habitants de changer leurs modes de déplacements, en étant systémique. S’inspirer du concept de la ville du quart d’heure de Carlos Moreno et réfléchir à comment cela peut s’imbriquer dans des milieux péri-urbains voire ruraux de 2eme couronne. S’inspirer du plaidoyer de Sylvain Grisot et des nombreux témoignages qu’il partage dans son podcast. Réfléchir à comment agir dans l’immédiat et puis pour le futur avec et pour les habitants des territoires mais dans l’intérêt de tous le vivant de notre planète.

Il n’y a pas de petite architecture

Florence

« Il n’y a pas de petite architecture » est un enseignement fondamental des aspirants-architectes ; cela signifie que la posture du concepteur est de porter la même attention, le même engagement en direction d’un projet prestigieux qu’à la réalisation d’un projet qui semble banal, voire anodin.

En effet, chacun d’entre-nous, chaque besoin, chaque lieu, mérite d’être pris en compte et de bénéficier de toute notre attention. On peut prolonger/actualiser/étendre la réflexion aux pratiques de co-conception/réflexions partagées : les éléments qui semblent anodins ou triviaux doivent être entendus et pris en compte, être inscrits dans la vision globale. Notre démarche de conception est d’entendre et accueillir les demandes, remarques, et d’y répondre, de les mettre en perspective avec les objectifs du groupe. Les perspectives qui semblent lointaines s’appuient sur le réel et le présent, sur l’ensemble des contingences immédiates, contingences qu’il faut néanmoins régler.

Contact